Test 2 de tabs pour le Super Canevas – Micro

Tu veux te lancer dans une activité indépendante ou une microentreprise? Utilise notre « parcours de bon sens » pour en construire sa logique, en écrivant dans les post-it tes réponses aux neuf questions fondamentales, avant de te lancer dans la rédaction d’un « Business plan » ou plan d’affaires.

N’oublie pas de lire l’introduction et surtout de cliquer sur un des boutons d’enregistrement.

Exemple Food Truck

Introduction

Lorsque tu réfléchis à la création de ta microentreprise ou de ton activité indépendante, il est normal et salutaire que tu te poses des dizaines de questions, en essayant de trouver les meilleures réponses.

Tu as le choix entre deux attitudes possibles, parmi d’autres :

Tu cherches des réponses au fur et à mesure que des questions te passent par la tête ;
Tu arranges tes questions dans une séquence qui te semble logique, pour y répondre progressivement.

Cette deuxième attitude a l’avantage de t’éviter de te perdre en chemin et de « tourner en rond ». Tu peux y penser comme « suivre un parcours »,

C’est juste une question de logique et de bon sens : vas-tu penser aux ressources dont tu as besoin avant de de définir ce que tu vas produire et en ignorant à qui tu vas vendre ce que tu auras produit ? Bien sûr que non !

Le parcours des questions que nous te proposons d’aborder est le suivant :

Tes clients, car ce sont eux qui permettront à ton entreprise d’exister ;
Leurs besoins qui les pousseront à acheter ce que tu proposeras ;
Tes prestations, c’est-à-dire les produits ou services que tu leur vendras ;
Les principales activités, le travail que tu devras faire pour produire tes prestations ;
Les principales ressources dont tu as besoin pour produire ces prestations ;
La composition de tes principaux coûts de fonctionnement et production ;
Les revenus de tes ventes, pour couvrir tes coûts et ton travail ;
Les canaux de communication avec tes clients, pour qu’ils sachent que tu existes ;
Les moyens par lesquels tu vas leur distribuer tes produits et services.

Ces 9 questions peuvent te paraître trop basiques, mais elles sont le socle de ta microentreprise ! Ne pas savoir comment y répondre est comme construire une chaise dont un des quatre pieds est plus court que les autres… ou un château de sable sur une plage où la marée bat son plein, le risque de voir tout s’effondrer est trop grand !

Premiers pas

Avant toute réflexion sur ton modèle d’affaires, c’est-à dire à la logique de ta microentreprise ou de ton activité indépendante, il est important que tu te poses les quelques questions préliminaires suivantes :

L’activité que tu veux développer au cours des prochaines deux à trois années est-elle bien celle d’une microentreprise, d’un-e indépendant-e, d’un-e auto-entrepreneur-e ou encore d’une TPE (Très Petite Entreprise) ? Si oui, ce canevas est bien adapté pour toi, sinon il pourrait t’être profitable d’utiliser l’un des deux autres Super Canevas, pour les PME (Petite et Moyenne Entreprise) ou pour les entreprises durables / de l’ESS.
Dans quel secteur d’activités économiques veux tu te lancer ? Utilise éventuellement une des classifications existantes[1] pour mieux le définir, cela facilitera tes recherches d’informations, par exemple sur la concurrence.
As-tu les compétences professionnelles alignées avec ce qu’attend le secteur d’activités économiques que tu vises ?
Quelle est la localisation et l’étendue de la zone géographique que tu veux atteindre ? Cela aura une forte influence sur ton canevas, par exemple sur les clientèles et leurs besoins ou encore sur tes déplacements.

Tu t’es penché-e sur ces questions préliminaires ? Bien, alors tu peux commencer ce parcours de bon sens.

Tu peux le faire seul-e, ou avec le support de personnes avec qui tu t’entends bien, cela rendra l’exercice plus riche et stimulant.

Quant aux moyens, tu peux choisir de le dessiner sur une feuille de flip-chart ou de l’imprimer en grand, en utilisant des post-it, soit de l’imprimer en format A3 ou A4 et de t’armer d’un crayon ou d’une gomme.

Cependant, il existe quelques règles d’or à respecter :

Sois synthétique en imaginant que tu écris sur un post-it avec un gros feutre : 1 à trois mots seulement, par exemple écris « Personnes retraitées» au lieu de « Les travailleurs et travailleuses qui viennent d’atteindre l’âge de la retraite ». Ou alors, imagine que tu écris dans une case assez étroite sur une feuille de papier, sans pouvoir passer à la ligne suivante.
Donne une seule réponse par post-it : par exemple les « Préretraité-e-s» peuvent être une clientèle bien différente des « Retraité-e-s ».
Ne réponds pas à plusieurs questions sur un seul post-it : par exemple, la phrase « Les retraité-e-s propriétaires d’un chien et désirant un toilettage à domicile car ils ne peuvent que difficilement se déplacer jusqu’à un salon de toilettage» indique en même temps une clientèle, un besoin et une prestation.
Une fois que ton canevas est complété, montre-le à une personne de ton entourage, de préférence qui n’est pas du même métier et demande-lui si elle comprend globalement ta logique, ce que tu veux faire et comment tu vas le faire. Si elle la saisit parfaitement et commence à poser des questions supplémentaires, alors tu as été clair-e dans ta construction.

[1] En Suisse : NOGA – Nomenclature générale des activités, https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/industrie-services/nomenclatures/noga/publications-noga-2008.html
En France : NAF – Nomenclature d’activités française, https://www.insee.fr/fr/information/2406147

1. Clients

Tes clients

Ecris la liste de tes clients sur ce post-it, puis clique sur « Enregistrer ».

Sans clients, il n’y a aucune chance que tu puisses faire vivre ton activité pour bien longtemps !

On parle souvent de « public cible », ce sont les personnes physiques ou les personnes morales (entreprises, organisations, institutions…) que tu vises, à qui tu voudras vendre tes produits ou services.

Lorsque tu en feras la liste, essaies de ne pas trop rentrer dans les détails, en regroupant celles et ceux qui auront les mêmes besoins et à qui tu pourras fournir la même prestation. Par exemple, si ton objectif est de te lancer dans la restauration itinéraire légère, tu n’auras pas besoin de distinguer les « Hommes » des « Femmes ». Mais, si tu enlèves la particularité de « légère » de ta restauration, tu pourras éventuellement faire la différence entre les « Travailleurs manuels » et les « Employés de bureau ».

La règle d’or : ni trop, ni trop peu !

2. Besoins

Leurs besoins

Si un client n’a pas de besoin ou ne le ressent pas, pourquoi voudra-t-il ce que tu lui proposeras ?

Peut-être arriveras-tu à finir par le convaincre, mais au prix de quels efforts !

Les besoins de tes différents clients sont la « corde sensible » sur laquelle tu devras jouer, la raison pour laquelle ils prêteront attention à ce que tu pourras leur proposer.

Tu peux réfléchir fondamentalement à deux types de besoins :

Le besoin de résoudre un problème.
Le besoin d’évoluer vers quelque chose de meilleur.

Par exemple une personne active qui habite dans une maison en pleine campagne, à cinq kilomètres des transports en commun, se déplacer en voiture est un besoin répondant à un problème réel. Pour une autre personne habitant et travaillant dans la même ville, se déplacer en voiture sera peut-être simplement une envie d’accéder plus rapidement à ses loisirs de fin de semaine.

Fais aussi attention à éviter au maximum les besoins de possession, les envies d’avoir quelque chose, mais pense plutôt à ce qui motive cette envie ! Lorsque tu formuleras un besoin, essaie toujours de mettre un verbe devant, synonyme de « être », « faire », évitant les synonymes de « avoir ». Par exemple remplace le besoin « Avoir une tondeuse à gazon » par « Tondre le gazon » ou encore « Avoir une voiture » par « Se déplacer ».

La règle d’or : si un besoin ne correspond pas à un client de ton canevas, soit tu rajoutes le client correspondant, soit tu l’élimines de ton canevas !

Corollaire de la règle d’or : si un de tes clients n’a pas de besoin qui lui correspond, soit tu rajoutes un besoin qu’il peut ressentir, soit tu l’élimines de ton canevas.

3. Produits

Tes produits et services

Maintenant que tu as défini qui sont tes clients et leurs besoins, tu peux définir comment tu vas y répondre, avec quels produits et/ou services !

Cette démarche, commençant par les besoins des clientèles est à l’opposé de celle qui tu pourrais formuler telle que « Bien, j’ai un fantastique produit, je vais chercher maintenant qui en a besoin ! »

Fais abstraction pendant un instant de ce que tu avais en tête et concentre-toi sur les besoins de tes clients et les « différentes possibilités » d’y répondre. Garde l’esprit le plus ouvert possible, quitte à changer ce que tu pensais avant. Par exemple, pour les besoins de « Toilettage sans avoir à se déplacer » pour les personnes âgées et leurs chiens, tu avais imaginé une solution de « Toilettage à domicile », alors qu’il t’est aussi possible d’imaginer le « Salon ambulant de toilettage » dans une camionnette aménagée à cet effet. Le choix d’une de ces deux alternatives pourra changer complètement la logique de ton activité.

La règle d’or : ne mets dans cette case que les prestations qui répondent à un besoin de ton canevas !

Corollaire de la règle d’or : si tu n’as aucune prestation à proposer pour répondre à un besoin, alors retire-le de ton canevas, ainsi qu’éventuellement les clients qui n’aurait que ce besoin. Tu peux toujours les garder dans un autre coin et y revenir plus tard, quand tu auras plus de temps et de ressources.

Bravo ! Tu viens de répondre aux trois questions fondamentales de ton affaire, c’est ce que l’on peut appeler ta mission, le but de ton activité, la raison d’être de ton entreprise :

« Quoi, pour qui et répondant à quel besoin. »

4. Activités

Tes activités clés

Bien, maintenant que tu as défini le trio de base, réfléchis aux principales activités que tu devras réaliser pour :

Trouver des clients et comprendre leur besoin spécifique.
Vendre tes produits et/ou services.
Acquérir ce qui est nécessaire pour pouvoir produire.
Fabriquer tes produits ou produire tes services
Les remettre à tes clients.

Et la liste peut être longue à souhait ! Mais ne retiens, pour le moment, que l’essentiel, ces activités que tu devras exécuter toi-même, car tu ne pourras que difficilement les déléguer à une tierce personne.

Certaines des activités citées antérieurement ne seront peut-être pas nécessaires, en fonction des prestations. Par exemple, si ta prestation est un service de « Comptabilité », tes besoins en matière sont si réduits (papier, stylos…) que tes « Activités d’achat » ne méritent pas de figurer en ce moment. Cependant, si tu es menuisier, l’activité « Achat des planches et montants en bois » sera probablement importante et aura le mérite de figurer dans ton canevas.

La règle d’or : limite-toi aux 20% des activités qui représenteront les 80% de ton travail et de ton temps !

5- Ressources de production

Tes ressources de production

Ne dit-on pas que l’on a rien sans rien ? Tu auras besoin de ressources pour faire ce qu’il faut…

Lorsque tu penses à des d’activités et à de la production, tu sous-entends nécessairement un besoin de ressources, que ce soit de fabrication d’un produit ou d’infrastructure pour un service, sans oublier la juste rémunération des heures de ton travail ou du travail d’autres collaborateurs.

Lorsque tu réfléchis aux ressources, tu peux considérer trois grandes catégories :

Les ressources de production, telles que de la matière première, des emballages, des pièces auxiliaires. Plus tu produis, plus tu utiliseras tes ressources de production.
Les ressources d’infrastructure, dans lesquelles tu incluras entre autres le loyer, les meubles, les équipements, l’informatique, les frais de déplacement… Elles sont en principe relativement fixes, même si le volume de production fluctue.
Les ressources humaines, avec leurs différentes assurances, en commençant par toi !

Par exemple, si tu veux créer des sites web pour des commerçants, tes ressources de production se limiteront à l’achats de quelques plugins pour chaque site construit, tes ressources d’infrastructure seront principalement des ordinateurs, un hébergement externe des sites, quelques logiciels spécifiques de travail sur les images et surtout ton abonnement général de déplacement en train et en bus. Tes ressources humaines ? C’est toi-même !

La règle d’or : en ce moment, contente-toi de lister les 20% à 30% des ressources qui représenteront les 80% de tes besoins !

6. Structure des coûts

Tes principaux coûts

La structure des coûts est assez proche des ressources, mais est vue sous l’angle financier.

La différence est que même si une ressource est indispensable et doit donc figurer dans le canevas, cela ne veut pas dire qu’elle soit chère pour justifier qu’elle apparaisse dans la structure des coûts.

Mais, dans la structure de tes coûts, certains ne sont pas directement liés aux ressources, même s’ils sont importants.

Cela peut être les intérêts d’un emprunt que tu auras fait, les taxes que tu devras payer, les impôts, etc.

La règle d’or : comme pour le reste, ne fais pas de liste exhaustive, incluant même le coût des timbres-poste, restes-en à l’essentiel !

7. Flux de revenus

Tes sources de revenus

Eh oui, tu auras des dépenses qu’il te faudra couvrir, sinon tu n’iras pas loin ! Et ce sont tes clients qui te permettront de faire « tourner » ta microentreprise.

Mais, avant de répondre tout de suite « Les ventes », réfléchis aux différentes façons de faire rentrer des finances. Par exemple, tu peux aussi penser à d’autres modèles tels que :

La location, l’abonnement, le paiement à l’utilisation,
Le forfait, la vente de package, les enchères inversées, etc.

Il te faudra tenir compte de deux choses : les préférences de tes clients et tes liquidités.

La règle d’or : cherche l’équilibre entre le modèle le mieux adapté à tes clients et tes flux d’entrées et sorties financières !

8. Canaux de communication

Tes canaux de communication

Si personne n’entend parler de toi et de ce que tu proposes, il est aussi fort probable que ton affaire ne tienne pas longtemps.

Communiquer, être visible, expliquer ce que tu proposes, raconter ton histoire, inspirer confiance, tout cela est absolument indispensable.

Donc la première question est de savoir comment tu feras parvenir tes informations à tes clients ou futurs clients, par quels canaux tu pourras les atteindre.

Bien sûr tu pourras penser à un site internet ! Mais un site internet seul est comparable à une aiguille dans une botte de foin. La chance de la trouver est infime.

Tu devras réfléchir simultanément au digital et à la presse classique, ainsi qu’à la prospection directe. Enverras-tu des courriels ciblés ? Feras-tu une campagne d’annonces publicitaires à la radio ? Ou encore des visites impromptues en porte à porte ? Laisseras-tu des flyers dans des endroits qui joueront le rôle de relais, par exemple dans des fitness pour proposer tes séances de yoga en petit groupe ?

La règle d’or : essaie de savoir quels sont les canaux de communication les plus utilisés par tes clientèles et teste-les !

Corollaire de la règle d’or : comme on dit de ne pas « mettre tous ses œufs dans un seul panier », communique sur plusieurs canaux simultanément !

9. Canaux de distribution

Tes canaux de distribution

Finalement, il te faut définir comment tes produits et/ou services arriveront dans les mains de tes clients.

Là, de nouveau, cela dépendra fortement de tes prestations.

Si tu confectionnes des robes de mariage sur mesure, il est fort probable que tu auras un lieu où les mariées viendront choisir et essayer. Mais tu peux aussi te déplacer où elles habitent et apporter tes chefs-d’œuvre.

Mais si tu proposes des denrées alimentaires, un magasin sera mieux adapté, sans exclure ton itinérance sur les marchés.

Si tu t’occupes de paysagisme et jardinage, il est évident que tu iras livrer tes services chez tes clients.

Tu peux aussi imaginer de vendre tes produits en les laissant chez des tierces personnes, en consignation ou encore les vendre en ligne et les envoyer par la poste.

Ne dit-on pas « tous les chemins mènent à Rome » ?

La règle d’or : pense aux diverses possibilités de distribution, choisis celles qui te semblent les plus pertinentes et teste-les !

Epilogue

Avec cette recette, tu auras les éléments majeurs pour construire et écrire ton plan d’affaires ou « business plan », la logique de base. Pour compléter, il te suffira de :

Estimer les volumes de clients et prestations que tu pourras atteindre progressivement.
Etablir une stratégie de démarrage et un plan d’actions, avec un niveau de détail suffisant mais non contraignant, laissant de la place à la flexibilité et l’apprentissage.
Calculer tes prix, tes coûts et tes marges unitaires et les inclure dans un tableau de projections financières, avec les dépenses fixes (sans oublier les dépenses d’investissement et les charges financières.
Dire pourquoi toi et pas une autre personne, quelles sont tes atouts.
Si tu rédige ton « business plan», c’est que tu as probablement besoin de quelque chose… alora n’oublie pas de le mentionner !

Et surtout : utilise ton « bon sens » !

Clique ici pour la version imprimable de ton canevas dans un nouvel onglet

Exemple

Ici, il est possible de montrer un exemple, tel que celui du food truck

Contexte

1. Clients

2. Besoins

3. Produits

4. Activités

5- Ressources de production

6. Structure des coûts

7. Flux de revenus

8. Canaux de communication

9. Canaux de distribution

Epilogue

Introduction

Premiers pas

Cependant, il existe quelques règles d’or à respecter :

Tes clients

Leurs besoins

Tes produits et services

Tes activités clés

Tes ressources de production

Tes principaux coûts

Tes sources de revenus

Tes canaux de communication

Tes canaux de distribution

Epilogue

Exemple

Contexte du Food Truck

Les clients

Leurs besoins

Les produits et services

Les activités clés

Les ressources de production

Les principaux coûts

Les sources de revenus

Les canaux de communication

Les canaux de distribution

Epilogue

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